27/03/2008

De l'eau dans le gaz à la Gaillette ?


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Crédit Photo rtlinfo.be

Lorsque Daniel Leclercq a rejoint le RC Lens en janvier dernier, peu étaient nombreux – et moi le premier – à croire que le tandem Papin-Leclercq allait tenir longtemps. J'étais persuadé que JPP allait vite filer prendre les rennes d'une autre équipe. Non pas que je doutais de sa capacité à travailler en binome, mais j'imaginais surtout mal le Druide ne pas être le seul décideur.


Et petit à petit, les matches et les conférences de presse passant, la mayonnaise prenant sur le terrain, je me suis dit qu'ils étaient finalement faits pour s'entendre, chacun dans sa tâche certes, Leclercq avec plus de pouvoir certes, mais ce rôle plus en retrait convenait a priori très bien à l'ancien attaquant français.

Mais il semble à présent que l'élève et le maitre ne soient plus tout à fait sur la même longueur d'onde...

Papin : « Le match de l'année »

Après la défaite à Rennes du week-end dernier, Papin parlait en ces termes : « Cette finale de la Coupe de la Ligue, c'est le match de l'année. Cette fois, nous y sommes. Nous n'avons plus que ça à penser toute cette semaine. Après, il sera temps de se reconcentrer sur le championnat et le maintien. L'occasion nous est donnée samedi soir d'éprouver un grand soulagement dans notre saison difficile. Il ne faudra pas passer au travers. » (citation extraite de maxifoot)
On peut comprendre et saluer la volonté qu'il a de bien faire samedi. Qui ne serait pas tenté de remporter une Coupe, qui plus est dans une saison bien pauvre en émotions ? Mais ce qui me gêne dans cette déclaration, c'est que ce match est à ses yeux plus important que tout, on ne re-songera au maintien qu'après. Alors que cette question est bien plus cruciale. Ce serait bien dommage d'ajouter une ligne au palmarès du club et de vivre en même temps une descente en Ligue 2.

Leclercq : « Malheureusement, nous serons au Stade de France »

Et c'est d'ailleurs de cette phrase de Papin que naît le premier désaccord (en tout cas public) entre lui et Daniel Leclercq. Quand on lui dit que Jean-Pierre Papin estime qu'il est temps que cette finale se joure le Grand Blond rétorque : « Si Jean-Pierre l’a dit… Il est libre de ses propos. Moi, ce que je dis, c’est que malheureusement nous serons au Stade de France samedi soir. Nous y serons même vendredi soir. Alors quitte à jouer une finale autant la gagner (sourire). » (lu sur Lensois.com)
Lui aussi a cette volonté de l'emporter bien sûr. Il ne pourrait en être autant pour un gagneur comme Leclercq. Mais on sent bien dans ses propos une dissonance avec l'avis de son accolyte. Pour lui, la Coupe de la Ligue ne doit pas être l'arbre qui cache la forêt. Et j'avoue avoir une préférence pour cette vision des faits.

Sauver le club

Cependant, à tenir des propos discordants dans la presse, je vois mal comment les deux têtes pensantes du secteur sportif Sang et Or parviennent à insuffler un discours cohérent dans le vestiaire ! Plutôt qu'à jouer au ping-pong dans leurs conférences de presse respectives, ils feraient sans doute bien mieux de régler leurs différends en interne. Et d'afficher une volonté à toute épreuve de sauver le club de la rélégation, voire à se servir du relai médiatique pour mettre leurs joueurs devant leurs responsabilités après la déroute en terre bretonne. Une déroute qui est là pour rappeler que rien n'est encore sauvé. Pas même si le Racing remporte ce samedi la seconde Coupe de la Ligue de son histoire...

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